Le CBD et les addictions
De multiples recherches indiquent que le CBD permettrai d’aider les personnes souffrant de dépendances comme les médicaments, le tabac, l’alcool, les opiacés…
La dépendance est une maladie à part entière caractérisée par un comportement compulsif qui ne tient pas compte des conséquences potentielles.
Les composés comme les opioïdes, le tabac et l’alcool se fixent sur des récepteurs contenus dans le cerveau. Ils stimulent les centres de récompense libérant ainsi la dopamine. C’est un neurotransmetteur qui contrôle la capacité à ressentir le plaisir et la motivation.
Lors de la consommation d’un produit addictif, le circuit de récompense est stimulé. Le cerveau va donc tout faire pour revivre cet état et lancer des signaux afin de recréer cette situation. C’est à ce moment que la dépendance s’installe.
Le sevrage provoque souvent des dépressions et des nausées. La prise de CBD ou cannabidiol pourrait aider à atténuer les dépendances en imitant une enzyme appelée l’anandamide qui agit sur les récepteurs de la sérotonine et ainsi atténuer les effets néfastes du sevrage comme les nausées et les vomissements. Ce sevrage provoque généralement des troubles du sommeil voir des tremblements intempestifs pour les cas extrêmes. Le CBD pourrait permettre d’atténuer cette symptomatique de façon importante. De nombreux témoignages confirment cet état de fait.
La consommation, le surdosage de produits addictifs provoque une intoxication qui peut avoir des conséquences parfois graves pour le foie, le cerveau et les reins. C’est en détoxifiant le foie que le CBD peut agir par ses effets de protection hépatique, limitant ainsi les effets de la cirrhose par exemple.
Le foie et les reins ont des récepteurs CB-2 abondants. Pour rappel les récepteurs CB-2 sont antagonistes des récepteurs de protéines G responsables des inflammations de la rate et du foie. Cette régulation que permettrait le CBD et surtout le CBG contribuerait aussi à la formation de nouveau neurones (neurogénèse) et limiterait ainsi les dommages que provoque les addictions sur le cerveau et le système nerveux. Les changements d’humeur du au sevrage serait ainsi atténué.
L’alcoolisme et le CBD
prouvent qu’ils augmentent le GABA (acide gamma-aminobutyrique) et la dopamine. Le GABA est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central. Il permet la régulation de l’activité cérébrale. La consommation importante d’alcool provoque souvent des maladies chroniques du type hépatite, pancréatite, cancer…
Le CBD aurait la faculté de créer une certaine protection du cerveau et des organes touchés comme le foie ou la rate et permettant que l’équilibre chimique ne soit pas rompu. Il permettrait d’augmenter le renouvellement cellulaire.
Outre ses qualités régulatrices et régénératrices le CBD aurait la faculté d’atténuer les problèmes symptomatiques du sevrage. L’envie de consommer diminuerait drastiquement. Les rechutes récurrentes dans l’alcoolisme seraient moins fréquentes. Dernier point le CBD aide à la régulation du cycle circadien. Les addicts à l’alcool peuvent retrouver un sommeil plus profond, plus long et de meilleure qualité. Ils le perdent généralement lors d’un sevrage.
Le tabagisme et le CBD
Les avis divergent sur le niveau d’addiction du tabac. En 2007 David Nutt a fait une synthèse avec tous les grands spécialistes de l’addictologie. Il en ressort que la nicotine contenue dans le tabac est la troisième drogue la plus addictive au monde juste derrière l’héroïne et la cocaïne. La nicotine provoque une augmentation de 25 à 40% les niveaux de dopamines dans le système de récompense.
De fait ceci explique qu’il soit si difficile d’arrêter surtout que les symptômes lors de l’arrêt sont assez désagréables. L’irritabilité, les troubles du sommeil et l’anxiété sont le lot quotidien de l’arrêt du tabac.
L’effet de relaxation du CBD abaisse le niveau d’irritabilité. D’après un nombre important de commentaires d’anciens fumeurs consommant du CBD la sensation de manque est fortement atténué même si elle n’est pas totale. Le cannabidiol peut aider à ne pas craquer. C’est cette action sur l’anandamide qui permet ce niveau de satiété. C’est un des moyens les plus sains pour aider à l’arrêt du tabac, contrairement aux substituts nicotiniques comme les patchs ou le vapotage qui provoquent toujours une augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle du fait de la présence de nicotine.
Les opiacés et le CBD
Tout comme les autres drogues citées ci-dessus, l’arrêt des opiacés provoque bon nombre d’effets secondaires.
Nous avons entre autres la transpiration excessive, les douleurs musculaires, les nausées, l’anxiété ou l’irritabilité.
Tout comme l’alcool la consommation de CBD permet d’éviter le déséquilibre cérébral des récepteurs opioïdes. Le manque serait atténué et l’effet de récompense cérébral diminuerait.
Le CBD peut-il créer une dépendance comme le THC ?
Contrairement au THC, les CBD, CBG,CBN,CBC ne créent pas de dépendance. Ces cannabinoïdes ne sont pas des psychotropes et ils ne créent aucune accoutumance.
Le THC est le cannabinoïde psychoactif qui provoque l’addiction et il est strictement interdit en France. La limite légale contenu dans le CBD est de 0.3%. De nombreuses conséquence découlent de sa consommation. Le cannabis à forte teneur en THC est associé à un risque accru pour la santé mentale. Il y a une multiplicité de symptômes comme la paranoïa, la dépression, l’agressivité.
A contrario le CBD inhiberait les effets du THC cités ci-dessus et permettrait un arrêt ou un ralentissement progressif de la consommation de THC. Malheureusement la plupart des anciens consommateurs détournent le produit en le consommant sous forme de « joints » fumés. C’est pour cette raison que les médecins sont frileux à l’idée d’accepter que leurs patients consomment de cette façon. Le fait que le CBD soit fumé provoque un risque cancérigène comme toute substance fumée. La carbonisation génère des molécules toxiques pour l’organisme. Pour rappel le CBD doit être consommé sous forme de tisanes, d’aliments, de gouttes d’huiles, de gélules ou par vaporisation pour avoir le maximum d’effets positifs. Il est interdit de le fumer selon la législation.
Selon le comité d’expert sur les dépendances aux drogues de l’OMS la consommation du CBD ne représente aucun risque pour la santé. Il va même plus loin en précisant que le CBD « s’est montré être un traitement efficace contre l’épilepsie » et il existerait « des preuves préliminaires que le CBD puisse être un traitement utile pour un certain nombre d’autres pathologies ».
Beaucoup de nos confrères vantent les mérites du CBD, mais sans préciser que pour avoir un effet notable sur les maladies comme l’épilepsie, il faudrait un protocole avec un traitement au long cours. Vous n’aurez pas de résultats notables en consommant deux jours de suite. Il faut suivre une posologie cohérente souvent de plusieurs semaines/mois pour obtenir un résultat probant. C’est souvent une course de fond et pas un sprint.
Sources :
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24012796/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4112960/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30698831/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23685330/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29714034/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16489449/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31109198/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23042808/