Le Chanvre : une plante idéale pour lutter contre le réchauffement climatique et les problèmes de pollution des sols avec une très faible consommation d’eau.
Dans les prochaines décennies et déjà aujourd’hui le manque d’eau se fait ressentir dans bon nombre de régions du globe.
Nous en sommes tous conscients et nous pouvons le vérifier tous les jours même en France ou en Europe. Les incendies de gironde de 2022 ou bien l’île de Rhodes carbonisé en 2023.
Cet état de fait commence à faire bouger tous les grands acteurs mondiaux. L’agriculture intensive et industrielle consomme la plus grande partie de l’eau disponible et certaines cultures sont particulièrement visées comme le coton.
L’ouverture de beaucoup d’Etats à la vente de CBD ou cannabidiol qui est issu du chanvre va pouvoir aider à augmenter les surfaces agricoles cultivables pour le chanvre qui doit contenir moins de 0.3% de THC être légal. Au-dessus de ce seuil on parle de cannabis (interdit en France à cause de ses effets psychotropes).
C’est une culture avec des variétés adaptées à tous les climats. On pense que la plante est issue d’un milieu froid dans le nord de l’inde près de l’Himalaya.
Pour l’industrie du chanvre les températures idéales pour avoir le meilleur rendement seraient entre 19 et 25° C. Il pousse sans besoin extérieur hormis une faible irrigation et un sol fertile mais pas trop non plus.
Pour donner un exemple le chanvre consomme environ 500 litres d’eau pour un kilo de chanvre CBD alors que le coton consomme 20 000 litres d’eau pour un kilo de coton produit.
Le Chanvre est donc très adapté aux nouvelles contraintes climatiques. Ce végétal résiste bien aux UV et à la sécheresse.
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Les autres avantages écologiques du chanvre et du CBD contenu dedans.
Le chanvre est considéré comme la meilleure plante pour dépolluer les sols. Les italiens le font dans les Pouilles par exemple. L’usine d’acier nommée Ilva la plus grande d’Europe, a énormément pollué les sols, les animaux et les habitants avec ses rejets toxiques pendant des décennies. La superficie des terres de culture du chanvre est passé de 3 à 300 hectares exploitées pas une centaine de fermiers. Ne pouvant être ingéré le chanvre sert de textile et de matériaux de constructions.
Le chanvre est capable de réduire la concentration en métaux lourds comme le cadmium contenu dans les batteries, le chrome et le nickel. Les racines de la plante les utilisent pour sa croissance. Il est aussi très efficace sur la radioactivité. Il peut en capter jusqu’à 80% et oui vous avez bien lu 80% contenu dans les sols. Le chanvre CBD aide beaucoup les régions de Tchernobyl et de Fukushima pour décontaminer leurs sols. Par contre il ne faut surtout pas consommer ces plantes devenues toxiques. Ce type de dépollution s’appelle la phytoremédiation. D’autres plantes ont des vertus dépolluantes. Nous pouvons citer la brassica qui sert surtout pour absorber le chrome, le mercure, le cuivre et le nickel. Le maïs est idéal pour absorber le mercure.
La grande capacité du chanvre est de pouvoir séquestrer une grande quantité de métaux lourds sans que sa morphologie ne soit trop affectée, d’après la publication de la revue Plant and soil de 2003. L’article indique une augmentation dans le contenu de la phytochélatine et de l’ADN. Ce phénomène a été observée durant le développement » des plantes de chanvre, suggérant « leur capacité d’éviter les dommages cellulaires en activant différents mécanismes moléculaires ».
Les études
La revue allemande Biologia Plantarum a publié une étude comme quoi le chanvre n’était pas affecté par une concentration racinaire contenant 800mg/kg de cadmium. Par contre une concentration de 50 à 100mg/kg dans les tiges et fleurs faisaient dépérir la plante. L’étude a démontré que le PH du sol avait un rôle important sur l’absorption de cadmium.
Une étude chinoise de 2010 a démontré que le chanvre a une grande tolérance à une forte concentration de zinc utile en faible quantité mais phytotoxique avec de grandes concentrations.
En 2015 les pakistanais ont sorti une étude démontrant que le chanvre possède plusieurs gènes qui lui permet de tolérer les métaux lourds. Cette étude a lancé une campagne de nouvelles variétés transgéniques pour un meilleur potentiel d’absorption des métaux lourds contenus dans les sols.
En 2017 l’université de Virginie en partenariat avec une entreprise de biotech a mis en application et a déposé un brevet sur des plantes sélectionnées et modifiées génétiquement.
Phytotech qui travaille à Tchernobyl aurait utilisé des plantes génétiquement modifiées mais nous ne savons pas grand-chose dessus.
Comment utiliser le chanvre issu de sols contaminés ?
Plusieurs études dont une roumaine de 2012 ont voulu savoir si les grains de chanvre restaient consommables malgré l’utilisation de chanvre en phytoremédiation. Les taux étaient supérieurs à la limite tolérée de cadmium dans l’alimentation humaine.
Par contre une étude chinoise de 2009 a démontré que les racines avaient un taux de cadmium entre 25 et 30 fois supérieurs aux bourgeons. La plante arrive à exclure le cadmium toxique et le limiter à ses racines.
En conclusion même si le chanvre utilisé en phytoremédiation est impropre à la consommation, on peut parfaitement utiliser la fibre pour le textile et la construction. On peut utiliser le reste de la biomasse en biocarburant.
Une autre qualité du chanvre : capter le carbone
Durant sa croissance le chanvre est capable d’absorber de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère. Pour une tonne de chanvre produite 1.63 tonnes de CO2 est absorbée. Un autre exemple : pour un hectare de culture de chanvre, de 9 à 15 tonnes de CO2 sont captés. C’est au mieux 3 tonnes pour une culture classique. C’est l’équivalent d’une petite forêt qui met des années à pousser alors que le chanvre CBD ne demande que 5 mois.
Le chanvre est aussi conseillé pour la rotation des cultures. Sa culture n’est pas polluante, il n’a pas besoin d’insecticides, fongicides, engrais, pesticides et pas d’agresseurs notables. Il permet sur une exploitation de blé qui fait la rotation de gagner entre 10 et 20% de rendement en plus.
La législation le dernier obstacle
On estime à plusieurs centaines de milliers les sites qui pourraient profiter des qualités dépolluantes du chanvre. Le seul frein reste la législation qui a tendance à s’ouvrir mais reste trop ténu pour pouvoir appliquer cette science de phytoremédiation à un niveau industriel convenable. Aux états d’ouvrir les yeux et de ne pas stigmatiser les qualités et capacité du chanvre au cannabis psychotrope.
Il vaudrait mieux éviter de revenir à des absurdités comme la « Marijuana tax » de 1937 aux Etats unis qui a banni complètement le chanvre industriel alors que celui-ci n’est pas toxique.